Cocktails

Belfast Bastard Cocktail

  1. Mélanger tous les ingrédients sur de la glace et remuer brièvement
  2. Passer dans un verre à cocktail
  3. Peler le pamplemousse sur la boisson pour expulser les huiles avant de garnir

La chaîne se déroule ainsi: à la fin des années 20, un barman inconnu a créé un riff sur le célèbre cocktail Negroni. La boisson a substitué le vermouth français à l’italien et a donc gagné un nom français: Lucien Gaudin, qui était un escrimeur français au sommet de sa gloire. Ce cocktail serait relancé par Ted Haigh dans son désormais infâme livre Spiritueux vintage et cocktails oubliés,qui serait le précurseur d’un autre riff, cette fois sur le Gaudin, par Jack McGarry dans le livre de 2015 Les Negroni. Ce riff de deuxième génération a été nommé Belfast Bastard, ce qui est drôle car la recette poursuit la poussée française en utilisant la rose pamplemousse mais – pour des raisons qui ne sont pas documentées ou faciles à expliquer – fait un droit dur dans le département de nommage et opte pour la capitale de l’Irlande du Nord.

Mis à part des choix de noms étranges, cette recette offre une fabuleuse alternative au Negroni classique et une excellente occasion d’expérimenter avec la liqueur de pamplemousse, une liqueur qui peut parfois être difficile à trouver dans le monde du cocktail. La saveur est métaphoriquement équivalente à être giflée par une énorme peau de pamplemousse: herbeuse, huileuse et terreuse. Les liqueurs épaisses et visqueuses se combinent pour une boisson forte et crémeuse qui ressemble à une version déconstruite de ses prédécesseurs. À la première gorgée, nous avons ciré poétique, affirmant qu’il avait le goût du «fantôme» d’un Negroni; toutes les constructions par excellence étaient là, mais elles ont été créées par différents ingrédients. Nous aimons beaucoup Gran Classico dans cette boisson, car la boisson regorge de saveurs audacieuses qui résistent à la personnalité turbulente de l’hyper-amer. Pour le gin, nous optons pour une option sèche, citronnée en premier comme celle de Benham. Les gins à base de plantes ne feront pas aussi bien ici car ils entreront en conflit avec les fortes saveurs de zeste d’agrumes. La recette originale indique de servir le cocktail nu, mais nous laissons rarement passer une garniture aux écorces de pamplemousse.

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